Chardons - 28 Juillet 2010 - Article Presse

Publié le 4 Août 2010

Les agriculteurs se battent contre les chardons de la zone industrielle de Lauwin-Planque

mercredi 28.07.2010, 05:04 La Voix du Nord

 Denis Desrumaux, Christophe Sellier et son père Pierre-Jean s'inquiètent des conséquences de la progression des chardons.Denis Desrumaux, Christophe Sellier et son père Pierre-Jean s'inquiètent des conséquences de la progression des chardons.
|  ON EN PARLE |

Voilà plus d'un an que les agriculteurs voisins de la zone industrielle de Lauwin-Planque se battent contre les chardons. Ces espèces vivaces installées sur des parcelles de la zone industrielle de Lauwin-Planque, appartenant à la communauté d'agglomération du Douaisis, envahissent leurs champs.

 

PAR MÉLANIE DÉMAREST

douai@lavoixdunord.fr

Le problème des chardons semble sans fin. L'année dernière déjà, les agriculteurs se battaient contre ce fléau qui envahit leurs cultures et prend chaque année un peu plus d'ampleur. Une situation qui pourrait être rapidement réglée selon les agriculteurs si « la CAD respectait l'arrêté préfectoral permanent daté de 2004 ». Le texte précise que « la destruction des chardons des champs est rendue obligatoire sur l'ensemble des terrains », ajoutant que la responsabilité de cette destruction « incombe à l'exploitant (...) ou, à défaut, à son propriétaire ».

Quarante hectares sur les 105 de la zone sont envahis par ces plantes à l'important pouvoir de dissémination. « Les terrains sont en friche, les graines des fleurs des chardons volent et viennent se mettre dans nos champs », lâche Denis Desrumaux. L'agriculteur flersois n'a pour l'instant pas d'autre solution que de traiter ses champs, et parfois même de désherber à la main. Même sort pour ses voisins Pierre-Jean et Christophe Sellier.

Une solution loin d'être satisfaisante, puisque les agriculteurs du coin estiment à 40 E par hectare le coût des traitements avec désherbant et 10 heures par hectare le temps nécessaire pour retirer les chardons à la main. Une perte de temps et d'argent pourtant nécessaires, d'après eux, pour continuer à vendre les récoltes. « Si on trouve la moindre boule de chardon, les produits peuvent nous être refusés par les acheteurs, ce qui serait synonyme de perte de rendement », ajoute Christophe Sellier.

Les agriculteurs craignent, sans solution rapide, que les chardons continuent leur progression. « Si rien n'est fait, l'année prochaine risque d'être catastrophique », prévient Christophe Sellier.

Avant que les terrains ne soient laissés à l'abandon, ils étaient cultivés en « précaire ». Les agriculteurs les entretenaient sans avoir de loyer à payer, grâce à un partenariat avec la CAD. Un contrat non reconduit à la suite d'un désaccord entre les deux parties. « Ils ne souhaitent pas être partenaires, on ne va pas leur prêter gracieusement des terres », justifie Christian Poiret, président de la CAD. L'élu précise que l'affaire des chardons sera rapidement réglée. « On s'est déjà occupé des endroits plats il y a 15 jours. On a voulu le faire au niveau de la butte, seulement un problème technique nous a forcés à arrêter : le bras de la faucheuse a lâché. Et on ne souhaite pas utiliser de produits, simplement pour ne pas polluer. Mais tout sera réglé à la fin de la semaine. » Christian Poiret assure que « l'année prochaine, il y aura une taille bien plus tôt dans l'année », avant que les chardons fleurissent. •

Rédigé par zac.lauwin-planque.over-blog.com

Publié dans #Chardons

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article