Camions de livraison : la précarité dans les cabines

Publié le 29 Décembre 2016

LAUWIN-PLANQUE

Camions de livraison : la précarité dans les cabines

Ce chauffeur ukrainien dont le camion stationné en bord de champ est immatriculé en Lituanie brandit à notre approche son sac poubelle. En mêlant le Polonais et quelques mots d’Anglais, il assure qu’il ne jette rien dans la terre mais que certains de ses collègues ne s’en privent pas. Arrivé lundi à Lauwin-Planque, il attend toujours ce mardi après-midi de pouvoir décharger ses marchandises à Amazon.

Gestes à l’appui, il raconte qu’il a demandé à se garer sur le parking de l’entreprise, notamment pour réparer une pièce sous son camion, mais qu’on l’en a chassé. Il hausse les épaules de dépit en désignant la boue dans laquelle il stationne et qui l’empêche de procéder aux réparations. «  Moi, je ne leur en veux pas. Les chauffeurs sont des malheureux  », confie Denis Desrumaux, choqué par leurs conditions de travail. Garé à quelques mètres, un conducteur roumain fraîchement débarqué sur le Lauwin Park s’apprête, faute de créneau de déchargement, à passer la nuit dans sa cabine. Au chaud, mais dans un confort spartiate. Et pour «  67 € la journée  », nous apprend-il. Pas cher payé pour dormir sur un bord de route.

Par La Voix du Nord | 

Rédigé par Zac_Lauwin-Planque

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